Titre

Les blocs plexiques specificites

Auteur

Docteur Thierry DEPRET - - Laurence OBLED

DARC I   Lille

Surveillance

            Pendant la réalisation du bloc

Après vérification de la salle par la check-list, le patient est installé (scope, tensiomètre, oxymètre de pouls et voie veineuse). Une prémédication par une benzodiazépine IV est souhaitable.

¬ Il faut connaître les signes d’intoxication systémique car :

·        2 accidents sont à craindre : le passage intra-vasculaire de l’anesthésique local (AL) et le surdosage en AL

·        les signes d’intoxication systémique :

-         cérébrale : céphalées, paresthésie péri-buccale, goût métallique, acouphènes, phosphènes, somnolence, agitation, nystagmus, difficulté de parler Õ convulsions

-         cardiaque : bradycardie, troubles du rythme, hypoTA, dépression myocardique, diminution du débit cardiaque Õ asystolie

(Selon l’AL les signes cérébraux peuvent précéder les signes cardiaques ou êtres simultanés)

Surtout, il faut garder le contact verbal avec le patient pendant la réalisation du geste et surveiller le rythme cardiaque.

Avant toute injection d’AL, une aspiration est toujours réalisée, elle est renouvelée tous les

 5 ml.

­ La réalisation d’un bloc plexique chez un patient sous anesthésie reste controversée par

     crainte d’une lésion nerveuse

® La vérification de l’efficacité du bloc doit être réalisée avant de commencer l’intervention

            Pendant l’intervention

Il existe un risque d’intoxication secondaire due à une réabsorption sanguine du fait d’un surdosage en AL

Le matériel specifique

        Le neurostimulateur

La stimulation se fait avec une fréquence de 1 Hz, pour des impulsions de 50 à 300 microsec

La stimulation débute à 2mA pour descendre à 0,8 mA

            Les aiguilles biseautees type locoplexâ

Avec 2 voies :

-         la voie électro-neuro-stimulatrice

-         la voie pour l’injection d’AL

Il existe différentes longueurs en fonction du type de bloc à réaliser

            Les cathéters

Ils se présentent en sets stériles et complets auxquels on ajoute un filtre bactérien sur lequel est branchée une SAP d’AL

             L’asepsie

Champs, gants et sarrau stériles

Les produits utilises

            Les ansthésiques locau

 

PUISSANCE ANESTHESIQUE

LATENCE en minute

DUREE

POSOLOGIES MAXIMALES

 XYLOCAINE

intermédiaire

 5

 90 – 120 min

 400 mg SA

500 mg AA

 BUPIVACAINE

 forte

 15 – 20

 6 – 8 heures

 150 mg SA

200 mg AA

 MEPIVACAINE

 intermédiaire

 5

 180 min

 400 mg

 ROPIVACAINE

forte

10

4 – 6 heures

225 – 300 mg

            Les adjuvants

·        La Clonidine (catapressanâ) : il potentialise la durée du bloc d’environ 20%, mais son intérêt varie selon le type d’AL. Son mode d’action en injections péri-neurales reste controversé

·        Les morphiniques : ils diminuent le délai d’action des AL et augmentent leur durée. La résorption sanguine est toujours de fait

Indication – Contre indications – Spécificites

            Les blocs du membre supérieur

¬ Le bloc interscalénique ou B.I.S.

Le patient est en décubitus dorsal, tête légèrement tournée sur le côté opposé

On utilise 20 à 30 ml d’AL

Indication : chirurgie et analgésie postopératoire de l’épaule et du bras

CI : pneumothorax, insuffisance respiratoire, blocs latéraux

à bloc du nerf phrénique entraîne une parésie hémidiaphragmatique

­ Le bloc axillaire

Le patient est en décubitus dorsal, tête tournée côté opposé, bras en supination et abduction à 90°, avant-bras fléchi, dos de la main sur la table. On utilise 30 à 40 ml d’AL

L’idéal est de rechercher d’une part 2 réponses motrices parmi les 3 nerfs (le médian ou le cubital ou le radial), d’autre part le musculo-cutané

Indication : chirurgie et analgésie postopératoire de la main et de l’avant-bras

® Le bloc au niveau du canal huméral

Le patient est en décubitus dorsal, bras en abduction à 80° et en rotation externe, l’avant-bras reposant sur la table. On injecte 30 à 40 ml d’AL. Les indications sont les mêmes que pour le bloc axillaire. Il permet l’anesthésie sélective.

à l’anesthésie du nerf brachial-cutané-interne et son accessoire sont nécessaires en cas d’utilisation d’un garrot

            Les blocs du membre inférieur

¬ Le bloc fémoral

Le patient est en décubitus dorsal, cuisse en abduction. On injecte 20 à 30 ml d’AL

Indication : chirurgie et analgésie postopératoire du genou

­ Le bloc sciatique

Par voie antérieure, postérieure, latérale ou poplitée (latérale ou postérieure)

Pour le sciatique réalisé par voie postérieure (fessier) le patient est en décubitus latéral, le côté sain controlatéral se trouve en dessous et fléchi. La cuisse du côté opéré est fléchie à 90° en avant et étendue.

On utilise 20 à 40 ml d’AL

Indication : chirurgie ou analgésie du tibia et du pied

® Les cathéters plexiques

ils permettent une analgésie durable dans le temps. Dans notre service nous utilisons des poches de naropeïne 2 mg/cc reliées à une SAP à la vitesse de 6 à 8 ml/H. Ils sont posés en fémoral pour les ligamentoplasties et les arthrolyses, en poplité pour les chirurgies complexes du pied, en axillaire ou interscalénique pour les grosses chirurgies du bras.